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Une once de psycho
10 février 2010

Exercice troubles mentaux : critiques des thérapies, modèle intégratif

Sujet : Critiques à l'encontre des six approches (modèles psychanalytique, bio-médical, cognitif, comportemental, systémique et humaniste ) et avantages de l'approche intégrative (à définir).

(Attention, exercice non encore validé, en attente de correction. Faiblesse visible sur les paragraphes concernant les critiques émises par ailleurs).

"En s'imposant comme modèle dominant, le modèle biomédical laisse peu ou aucune place aux traitements alternatifs et réduit les choix disponibles" expliquent Rodriguez et al. (2001), cités par DUFORT et al. (2007), p. 386. Mais on peut penser la même chose de tout modèle, de toute thérapie...

Revenons tout d'abord aux critiques que l'on peut formuler pour chacune des six approches envisagées.

Le modèle biomédical tend à comprendre les troubles comme des répercussions d'un dysfonctionnement cérébral et néglige des facteurs extérieurs que seraient par exemple de mauvais apprentissages, des difficultés de communication...

Le modèle psychanalystique cherche dans le lointain passé les causes des troubles et délaisse l'ici et maintenant du patient. On peut reprocher à la cure psychanalytique sa durée, ce qui s'explique par la connaissance profonde de soi qu'elle tend à faire naître : tout patient n'est pas apte à s'engager dans une telle analyse et n'en a pas nécessairement le besoin.

L'approche comportementale considère le trouble comme une réponse à un stimulus : cela peut s'envisager pour les phobies, mais moins pour d'autres troubles.

L'approche cognitive se centre sur l'apprentissage avec un travail spécifique de déconditionnement, d'apprentissage social et de restructuration cognitive. Certains toubles sont donc privilégiés, la thérapie ne semble pas s'adresser à tout patient.

Les théories systémiques s'appuient essentiellement sur les actes de langage et les rapports sociaux à l'intérieur d'un système. Le trouble n'est vu qu'à travers un dysfonctionnement d'un système et n'est pas isolé.

On a pu reprocher au modèle humaniste sa trop grande subjectivité. PLAZA et COHEN (2006), p. 45 précisent qeu "l'expérience consciente sur laquelle les humanistes mettent l'accent est un phénomène subjectif et la validité des informations qui en découlent demeure contestable."

Par ailleurs, l'efficacité des différents modèles thérapeutiques a été mise en question et évaluée à travers le volume Psychothérapie. Trois approches évaluées, 2004, Inserm, qui a fait la part belle aux thérapies cognitivo-comportementales au détriment de la psychanalyse. Cela dit, la clé d'une thérapie réussie, explique Conrad LECOMTE (2009), p. 33, est davantage liée à la personnalité du psychothérapeute plutôt qu' à un modèle thérapeutique auquel il se serait rattaché : "la variabilité des résultats obtenus avec des patients est en effet davantage – près de neuf fois supérieure -, liée à la variabilité entre les psychothérapeutes qu'aux approches et techniques déployées."

Si l'on prend en compte que "les troubles mentaux sont déterminés par une combinaison de plusieurs facteurs d'ordre biologique, psychologique et/ou social l'on admet que des causes variées puissent sous-tendre un même désordre psychologique" comme le signalent PLAZA et COHEN (2006), pp. 46-47, alors il est clair que privilégier un unique mode de thérapie serait réducteur pour le psychologue clinicien qui "prend en compte l'être humain dans la totalité de son expérience" (PLAZA et COHEN, p. 47).

C'est pourquoi il convient d'avoir un cadre de références plus large, touchant différents modèles, soit une approche intégrative qui s'appuierait sur des facteurs communs aux différents modèles (comme l'empathie selon RENGARDE et MARIE-CARDINE (2009), p. 77). On parle d'éclectisme s'il s'agit de choisir différentes techniques en fonction du patient ou encore d'approche intégrative quand il s'agit de refonder un modèle, selon IONESCU (2008).

RENGADE et MARIE-CARDINE (2009), p. 77, expliquent ainsi : "Le point de vue intégratif est associé à l'éclectisme. Grâce à la notion de facteurs communs, l'intégration vise à élaborer une théorie générale ou métathéorie synthétisant les différentes théories de base, en respectant leur spécificité. Pour reprendre une métaphore culinaire : "L'éclectisme compose un menu en choisissant parmi plusieurs plats, l'intégration crée de nouveaux plats en combinant différents ingrédients [...] La conséquence logique de cette distinction puisqu'on est au premier stade de son développement est que la pratique actuelle est largement éclectique alors que l'intégration théorique représente une promesse pour le futur [Norcross, 1998]".

Cette approche permet de prendre en compte la totalité du patient. Elle permet de sélectionner les techniques les plus adaptées en fonction des besoins du patient. Elle évite l'enfermement dans une théorie donnée et développe l'esprit d'analyse du thérapeute.

Bibliographie :

DUFORT Francine, POIREL Marie-Laurence, SCHEIBLER Petra et THOËR-FABRE Christine , 2007, "A propos de quelques incursions de la psychologie dans la chaîne du médicament – Le cas des médicaments psychotropes", in LEVY Joseph J. et GARNIER Catherine, La chaîne des médicaments – Perspectives pluridisciplinaires, Presses universitaires du Québec, pp. 367-396 (larges extraits sur google book)

IONESCU Serban, (2008), "Le temps de l'éclectisme. Les thérapies à la carte", in La grande histoire de la psychologie, Sciences humaines hors-série n°7, extrait consultable sur <http://www.le-cercle-psy.fr/sh/article/id/22671 >

LECOMTE, Conrad, 2009, "La clé d'une thérapie réussie ? Le thérapeute", in Les psychothérapies – Guide et bilan critique, Les grands dossiers des Sciences humaines n°15, pp. 32-33

PLAZA Monqiue et COHEN Henri, 2006, "Psychologie clinique et psychopathologie", in Psychologie clinique et Pychopathologie – Nouveau cours de psychologie Licence, MONTREUIL Michèle et DORON Jack, Paris : PUF, pp. 35-53.

RENGADE Charles-Edouard et MARIE-CARDINE Michel, 2009, "L'éclectisme en psychothérapie", in Les psychothérapies – Guide et bilan critique, Les grands dossiers des Sciences humaines n°15, pp. 76-77.

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Commentaires
S
Souci : on vient de changer d'ordi, je n'ai pas encore récupéré l'ancien disque dur. Donc pour le moment, je ne peux pas vraiment répondre à ta question, tous mes fichiers ont disparu... <br /> J'ai rendu le devoir en effet. Il faut que je modifie ce que j'ai écrit en tête, le devoir a été validé, j'ai même obtenu un très bonne note. Dès que je peux, je crée un nouveau billet sur ce blog pour placer le reste du devoir.
F
Bonjour,<br /> c'est sympa de pouvoir comparer les notes ou devoir... Je sèche dans le devoir N°1 Question 1.2, tu l'as rendu au professeur car tu mets en ligne la réponse 1.1....? Quelques indications?<br /> Merci<br /> François
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