Notes de cours de cognitif. Représentations imagées
Représentations imagées
Expériences
encodage imagé – encodage verbal
PAIVIO (1969)
hyp : dimension concret/abstrait qui constitue déterminant principal dans formation des images mentales.
Exp : demande aux sujets de noter difficulté éprouvée pour se représenter mot sous forme d'image mentale
fournir en une min le plus de mots associés
tâche d'apprentissage de la liste
épreuve de rappel
rés : rappel influencé par valeur d'imagerie mais pas par valeur d'association
Selon Paivio : efficacité des images mentales dans la mémorisation s'explique par double encodage, visuel et verbal.
BADDELEY (1975)
hyp : effet d'une tâche sur mémorisation de mots à forte valeur d'imagerie moindre que sur mémorisation de mots abstraits.
Exp : mémorisation de mots pendant que tâche interférente réalisée : suivre du doigt une cible visuelle mobile
épreuve de rappel
rés : mémorisation supérieure des mots imageables
tâche interférente ne perturbe pas plus mémorisation des mots imageables que mots abstraits
Résultats vont à l'encontre de la théorie du double encodage.
Mémorisation supérieure des mots fortement imageables serait le fait de la richesse de la représentation en mémoire à long terme.
SANTA (1977)
hyp : représentations imagées appréhendées globalement ≠ représentations verbles contraintes par propositions temporelles du codage phonologique
exp : apprentissage de figures géométriques sous forme de schémas ou sous forme verbale
épreuve de reconnaissance, quel que soit l'ordre
on regarde la rapidité de la réponse
rés : réponse plus rapide pour formes lorsque disposition identique à l'apprentissage
réponse plus rapide pour mots lorsque même ordre de lecture que item appris
La représentation imagée retient la propriété spatiale, la représentation verbale conserve temporalité du discours.
REED et JOHNSEN (1975)
hyp : image mentale pas décomposable, ≠ entre image mentale et image physique.
Exp : mémorisation d'une figure géométrique complexe
épreuve de reconnaissance de parties
groupe 1 : figure géo sous les yeux, groupe 2 : sans (donc juste exploration d'image mentale)
rés : détection correcte des parties plus fréquente pour groupe 1
HINTON et PEARSONS (1988)
hyp : image mentale ≠ image physique
exp : imaginer tenir un cube posé sur un coin
répondre : autres coins sont-ils alignés ?
Rés : répondent oui alors que non.
L'image mentale est une vision idéalisée de la réalité.
manipulation d'images mentales
NIELSEN et SMITH (1973)
hyp : récupération d'images mentales est globale
exp : reconnaître visages soit avec description verbale soit avec description schématique
observation du temps de réponse en fonction de cette variable et du nombre de traits pertinents pour différenciation des visages
rés : reconnaissance + rapide lors de schémas
temps de reconn ne varie en fonction du nombre de traits pertinents pour les schémas
temps de reconn augmente en fonction du nombre de traits pertinents pour description verbale
Accès à l'information en méméoire de travail séquentiel et exhaustif pour matériel verbal
Accès à l'information globale en mémoire de travail pour images mentales
SHEPARD et METZLER (1971)
hyp : on peut manipuler et explorer images mentales
exp : tâche de reconn d'objets tridimensionnels sans ou avec rotation
observation du temps de réponse
rés : temps de réponse + important quand rotation importante
Image mentale peut être manipulée, rotation à vitesse constante
COOPER et SHEPARD (1973)
même exp avec lettres et non formes tridimensionnelles
hyp : on peut manipuler images mentales, observation du temps de rotation
exp : reconn de lettres sans ou avec rotation
dire s'il s'agit de la lettre ou de son image en miroir
rés : temps de réponse dépend du degré de rotation
relation de proportionnalité pas observée
Connaissances interviennent, certaines lettres plus sensibles que d'autres à rotation.
KOSSLYN, BALL et REISER (1978)
hyp : on peut parcourir images mentales
exp : mémorisation d'une carte d'une île imaginaire et détails caractéristiques
tâche de reconn : présence ou non d'objet, en imaginant se déplacer sur l'île
signal actionné quand atteint
rés : temps de réponse varie selon distance sur la carte
Le temps mis pour parcourir une image mentale est fonction de la distance à parcourir.
connaissances et images mentales
NICKERSON et ADAMS (1979)
hyp : images mentales ne conservent qu'une partie des détails de scène visuelle
exp : reconnaissance de la vraie pièce à partir de 15 dessins dont 14 pas conformes à la vraie
rés : échec de la grande majorité des sujets.
CHAMBERS et REISBERG (1992)
hyp : images mentales en interaction avec autres connaissances
exp : présentation de figure ambiguë lapin/canard
présentation d'un dessin modifié sur un détail qui oriente vers lapin ou canard
rés : acceptation de figure modifiée davantage si conforme à l'interprétation initiale
Dénomination de la figure interferrait avec représentation imagée.
BRANDIMONTE et GERBINO (1993)
hyp : si dénomination interfère alors si on empêche dénomination, sujets conservent image mentale plus conforme au stimulus.
Exp : sujets fredonnent comptine pendant qu'ils regardent image
rés : sujets plus capables de changer de point de vue
Serait donc bien dénomination qui interfère
KOSSLYN et al. (1978)
expérienc de l'île
Relations spatiale et métrique conservées sous forme de carte mentale
THORNDYKE et HAYES-ROTH (1982)
hyp : acquisition des connaissances spatiales : différence entre apprentissage des lieux à partir de carte ou de déplacements
exp : apprentissage
interrogation sur direction pour aller d'un point à un autre et sur estimation distances
indication de position et distance sur quadrillage
rés : sujets qui se déplacent plus performants dans tâche d'orientation
sujets qui apprennent carte plus performants sur configuration
Inférences supplémentaires nécessaires par rapport au simple déplacement pour apprentissage des infos sur configuration
PAILHOUS (1970)
hyp : construction d'une représentation d'une ville schématique (pour chauffeurs de taxi)
exp : identification d'un trajet à suivre
résultat : limitation aux grands axes de circulation, représentation du "niveau de base"
ensuite réseaux secondaires par rapport au niveau de base
Activation du niveau de base et réseau secondaire, itinéraire par angle minimal.
D'après MEUNIER Jean-Marc, 2009, Mémoires, représentations et traitements, Paris : Dunod.